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L’histoire du Thiep, plat national sénégalais

Le Thiep, aussi appelé Thieboudienne (ou Ceebu jën en wolof), est le plat national du Sénégal. À première vue, c’est un simple plat de riz au poisson, mais en réalité, il incarne une richesse culturelle et historique exceptionnelle.

Le Thiep trouve ses origines au XIXe siècle à Saint-Louis, ville portuaire et ancienne capitale du Sénégal sous l’époque coloniale. On raconte que ce plat est né dans les foyers de femmes sénégalaises, qui ont su associer les produits locaux — poisson frais, riz brisé, légumes racines (carottes, choux, manioc, aubergines africaines) — avec des influences culinaires introduites par les échanges maritimes et la présence coloniale, comme la tomate ou l’huile d’arachide.

Ce qui rend le Thiep unique, c’est sa cuisson en une seule marmite, où tous les ingrédients s’imprègnent des arômes du bouillon. Il existe plusieurs variantes selon les régions : le Thiep rouge, préparé avec de la tomate, et le Thiep blanc, plus léger, sans sauce tomate.

Au-delà de sa saveur, le Thiep est un plat de partage, souvent servi dans un grand bol commun autour duquel famille et amis se rassemblent. Il représente l’hospitalité sénégalaise, la solidarité et la convivialité.

En 2021, l’UNESCO a reconnu son importance culturelle en inscrivant le Thieboudienne au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le Thiep, c’est bien plus qu’un repas : c’est une mémoire vivante, un héritage transmis de génération en génération, une véritable fierté nationale.

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